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a ramassé les fruits de cet arbre ; on ne savait guères quel fruit ce pouvait être avant lui, et on le laissait tomber sans y toucher. Les branches de cet arbre prennent facilement racine dans la terre ; les feuilles assez semblables à celles du saule tombent à l’automne, et les fleurs paraissent au printemps avant même que l’herbe ne soit verte.

Les oliviers de provence, ne perdent point leurs feuilles à l’automne, mais elles tombent au printemps lorsque les nouvelles paraissent ; ils prennent également de bouture et ne donnent ordinairement du fruit que tous les deux ans.

Puisque l’arbre que j’ai vu dans le jardin de Tomarp, olivier ou non, mais très certainement portant un fruit semblable à de grosses olives, s’est acclimaté dans la Scanie, il faudrait tâcher de le multiplier, et en tirer un parti avantageux. Qui sait si on ne pourrait pas réussir à en faire de l’huile[1] ?

Dans ce moment, où l’esprit d’entreprise éclairé par l’industrie, commence à faire de si grands progrès en Suède, il m’a semblé qu’il serait à propos, de mettre en avant l’excavation d’un

  1. Il y a dans le jardin de la poterie du comte Runsb, à Helsinbourg, un arbre qui m’a paru semblable à celui de Tomarp, mais un ne le connait pas.