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les huitres avaient beaucoup d’odeur, et paraître les préférer telles, on m’a assuré que c’est de même à Petersbourg.

Je reçus l’hospitalité à Tanum dans la famille aimable du prêtre Brunius. Malade comme je l’étais, je me pressais de me rendre dans un endroit ou je pourrais trouver des secours et je n’eus jamais l’idée de penser que le meilleur des rémèdes eut été le repos. J’étais si près de l’en. droit où je devais m’arrêter que je m’efforçais d’y arriver ; mais quand on est excédé de fatigue un pas de plus est bien difficile.

Je m’arrêtai encore à Uddewalla. Cette ville est florissante et fait un commerce considérable avec Nantes : mais ces maudits harengs désolaient toute la côte. Je pris donc mon parti et avec une vitesse prodigieuse je franchis les dix milles qui séparent cette ville de Gothenbourg. Ce fut avec un véritable plaisir que je reconnus les bords de la Götha vis-à-vis le village d’Ed, où j’avais été en 1793, en me rendant à Trolhätta. La cascade au milieu des glaces et de la neige était encore fort belle : je suivis delà les bords du fleuve, jusqu’à Konghell, dont j’ai parlé p. 34 de la première partie.

Là, je traversai la Götlia sur la glace et j’arrivai enfin à Gothenbourg. C’était sur-tout dans