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du cuivre et un peu d’or, mais dans ces dernières on ne trouve pas l’argent natif.

La profondeur de la mine de Kongsberg est de douze cents pieds ; les travaux en sont immenses ; mais ils sont cependant moins intéressans, pour l’étranger, que ceux des mines de Falhun, de Dannemora, et de Sahla en Suède ; les ouvrages et les machines ne se présentent pas tout d’un coup à la vue : ils sont beaucoup plus dispersés et par conséquent ne frappent pas autant. La manière de descendre est aussi beaucoup moins commode ; ce sont des échelles ou des escaliers tortueux et très-rapides : on ne voit dans l'intérieur, que ce que l’on voit dans toutes les mines, des corridors étroits, humides, mais point les grandes voûtes de celles de Suède. Çà et là sur la montagne, on voit quelques inscriptions et les chiffres des princes ou rois danois, qui sont venus visiter les travaux.

Il est absolument défendu aux ouvriers de retenir le moindre morceau d’argent natif ou de minerai, et à qui que ce soit de leur en acheter ; les étrangers qui désirent s’en procurer, doivent s’adresser à la direction, qui les donne à un prix taxé avec une attestation, sans laquelle on serait exposé à être arrêté.

Tous les vendredis, les conducteurs des tra-