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Les principales difficultés que M. Parck a éprouvées, viennent de ce qu’il était chrétien. Son habillement et sa couleur aussi, étaient fort contre lui : si un Nègre venait débarquer en Italie, qu’il prit deux valets blancs et les fit s’habiller comme lui, à la mode d’Afrique, qu’en outre il se dit païen et voyagea ; je ne crois pas en vérité, qu’il se tirát beaucoup mieux d’affaire que M. M. Parck en Afrique.

On éviterait tous ces inconvéniens, en se servant d’un Nègre, élevé dans la religion Musulmane et en lui donnant une éducation, qui eût rapport à l’objet auquel il serait destiné. Mais où m’écarté-je, je voudrais bien savoir le rapport qu’a ma promenade avec l’Afrique : on brûle dans cette dernière, mais en Norvège, il faisait un froid horrible. Malgré la promesse que je m’étais faite, de ne plus me hasarder l’hiver sur les grands chenúns du Nord, je pris la route de Kongsberg avec un assez gros rhume ; j’ai depuis eu le temps de me repentir d’avoir été voir cette mine, et l'imprudence que je fis alors, finira probablement par m’envoyer faire des promenades dans l’autre monde, mais enfin, patience... Courant donc sur la neigé, à travers un pays qui m'eût semblé beau sans son manteau blanc, j’arrivai aux collines du paradis,