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admiré du pays qu’ils envahissaient. Dix ans encore après, le maire d’Udzlewalla à cette époque m’a dit : » Nous avions affaire à de nobles ennemis ; pendant leur séjour il n’y a eu ni dégât, ni bruit, ils ont payé tout ce qu’ils ont pris ; des compatriotes n’auraient pas pu se conduire avec plus de réserve. » Un tel éloge est bien flatteur.

Le commerce de Christiania se fait presque entièrement avec l’Angleterre ; il consiste en planches, bois de construction, cuivre, fer, et autres denrées du Nord, comme goudron, chanvre etc., mais le blé manque ordinairement ; le pays n'en fournit pas assez pour la consommation des habitans ; avec un peu de surveillance et d’activité, on réussirait sûrement à le faire produire plus qu’il ne leur en-faut.

Pour donner une idée dé l’importance du commerce des bois, il suffira de dire que plusieurs personnes à Christiania ont des arrangemens avec des compagnies anglaises, pour leur en fournir : chaque année pour 30,000 liv. sterling. Mr. le grand-bailli de Kaas voulut bien m’accueillir dans cette ville, et ce serait manquer à la reconnaissance de ne pas faire mention de l'hospitalité généreuse du chambellan Anker, qui se fait un devoir de faire les honneurs du pays