Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/232

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jusqu’au sommet ; les maisons sont très-fréquentes et l’intérieur en est propre et commode. À Tomle-volden sur-tout, les paysans qui tiennent la poste, me reçurent avec des manières et un langage honnêtes, qui feraient honneur aux habitans des plus grandes villes ; ils s’empressaient de me servir et m’aidaient à me réchauffer, sans intérêt, par pure bienfaisance. Je fus enfin me présenter le soir chez le prêtre Munck à Land, où je fus parfaitement reçu.

Cette paroisse est située près du commencement du grand lac, qu’on appelle Rand-fiord ; il a plus de dix milles de long, mais il est peu large et a l’air d’une grande rivière ; il court dans une ligne parallèle avec celui de Miösen, qui est près du double plus long, sans être beaucoup plus large. Ce dernier est dans la grande vallée de Christiania, qu’on appelle Hede-marken. C’est dans cette vallée, qu’est la plus grande population de la Norvège et le pays le plus fertile. Ce grand lac sert à la transportation des bois de l’intérieur du pays jusqu'à Frédérickstad, où la rivière qui en sort, se jette, après avoir formé un autre grand lac, qui approche jusqu’à deux milles de Christiania. C’est aussi le long de ses bords que passe la grande route de Drontheim à Christiania.