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défilés aux bestiaux pendant l’été, et je suis bien convaincu, qu’il serait possible d’y tracer une route au moins pour le service de la poste aux lettres. Le passage de la montagne Hartough serait seul embarrassant, car il y a un espace de sept à huit milles sans habitans Je crois que l’importance de la route pourrait engager à y en établir quelques-uns, comme on l’a fait à Dovrefiälle, sur la route entre Christiania et Drontheim.

Si j’avais quelques cents mille rixdales de rente, et que je fusse un homme en pouvoir, on me remercierait fort de m’être occupé de cet objet ; mais comme je suis étranger, banni, etc. etc. on en rira et on se moquera de moi. A la bonne heure ! à votre aise bonnes gens, il est du moins très-certain que l’intérêt n’est pour rien dans ce plan, car je ne crois pas qu’on me rattrape (désormais, ni sur File-fiälle, ni sur Hartough-fiälle et encore moins naviguant sur aucun fiord.

Les gens de ce côté de la montagne semblent être une nation différente : plus on avance, plus on peut le remarquer. Ils sont aussi prévenans et bonnes gens, que ceux de Bergen sont querelleurs et avides. Lorsqu’on est un peu entré dans l’intérieur du pays, on trouve de plus les paysans aisés, même riches et quelques uns avec