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hommes et les chevaux se perdraient. Les habitans de ces montagnes voyagent communément de cette manière, j’en ai souvent rencontrés ; l’exercice qu’ils font alors, n’est nullement violent et suffit seulement pour les garantir du froid. Un temps viendra sans doute, où les autres peuples de l’Europe sauront faire usage de cet instrument si utile et si peu coûteux.

Au sommet de File-fiãlle, on est a trente et quelques milles de Bergen et beaucoup au nord de cette ville ; il en reste encore autant à faire pour se rendre à Christiania. On a sans doute été obligé de suivre la population, afin de trouver des relais pour la poste et pour les voyageurs. Je me suis informé à Bergen d’une autre route, sur laquelle, il est vrai, il y aurait peu d’habitations, mais qui n’aurait en tout guères plus de trente milles ; elle aurait de plus l’avantage de n’avoir a voyager qu’un demi-mille par eau, et de passer par la ville et près la mine d’argent de Kongsberg. Ce serait en voyageant au sud-est, par le fiord Samlan, la paroisse de Kinservig, la montagne Hartough-fiälle, et descendre ensuite la rivière Lauven et le lac Normœnds-lauven-söe, jusqu’à la paroisse de Rollaugh, ou même jusqu’à Kongsberg et de-là à Christiania.

Je sais positivement que l’on fait prendre ces