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les deux dernières maisons de chaque côté de la montagne, et peut-être plus loin. Dans le mois de décembre, avait-on ajouté, la neige est ordinairement peu compacte, ce qui rend le trajet plus fatigant : pour faire passer un voyageur avec une selle et son porte-manteau il faut sept à huit hommes : si le voyageur était assez dispos pour monter à pied les hauteurs les plus escarpées, cinq hommes suffiraient. »

« On donne à chaque homme un demi-rixdales, outre le pour-boire. »

Le désagrément d’être trainé de cette manière, et de se trouver seul au sommet des monts, avec Sept à huit bidets chrétiens, dont l’avoine se serait malheureusement trouvée au fond de ma bouteille d’eau de vie, me faisait regarder cette aventure comme des moins agréables. Le Bonde établi à Berge, à qui je remis une lettre du directeur des chemins, offrit de me faire passer dans son traîneau jusqu’à Nystuen, de l’autre côté de la montagne pour un prix modique, en comparaison des tracasseries inévitables de l'autre manière. Je profitai donc du clair de lune et en dépit de la gelée, je me rendis au pied de la montagne à Marystuen où le gouvernement a fait bâtir une maison convenable pour les voyageurs.