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laisse entrevoir la partialité que tous les peuples du Nord en général ont pour leur pays, mais il ne semble pas que la proposition de l’ambassadeur eût mérité une réponse aussi sèche.

L’évêque Pontoppidan fait mention de quelques maladies terribles dans le voisinage de Bergen, entre autres de l’Elephantia, qui peut se prendre par le contact. Je n’ai vu personne attaqué de ce mal, quoique on m’ait assuré, qu’il existe ; c’est une espèce de lèpre ou de galle. Quant à cette dernière, oh ! assurément elle est fort commune, et dans les cabanes où il m’a fallu passer bien des nuits, je ne m’en suis garanti que par des précautions nombreuses qui ne sont pas toujours suffisantes.

Les querelles sanglantes des paysans, ont, à ce que rapporte l’évêque Pontopiddan duré, jusque ; vers le milieu du 17me siècle. Les noces et les foires se passaient rarement sans que quelques-uns fussent tués. Une femme portait à la noce, le linceuil de son mari, dans le cas qu’il y pérît. La manière dont les gens se battaient, est aussi féroce qu’étrangle. Les deux combattans s’at-


l’amour pour un Saxon. Je préférerais prendre le moindre métayer du Dannemarck que le plus grand prince étranger ; avec le premier, je serais encore reine danoise, et avec l’autre je serais esclave.