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ville landet’s ægte sönner glæde sig da naar de fase deres farniente lön. »[1] - Un temps a été où la princesse de France avait au moins autant de raisons de se plaindre des cinqs, sous qui la France gémissait, et certes si elle eût prononcé un discours pareil, il eût paru fort brutal.

Dans le même dialogue un ambassadeur d’un des princes qui ont envahi le Dannemarck vient proposer à la princesse d’épouser son maître, qui par ce moyen espère lui faire reprendre son rang et assurer ses droits. La princesse lui répond. « Kierlighed lader sig ikke befale, allermindst kierlighed til en Saxer. Heller, vil jeg tage den ufleste törpere i Danmark end den mægtiste udenlanske fyrste ; ved den förste blev jeg dog Danske Dronning, ved den anden slavinde. »[2] Dans ce passage, M. Suhm

  1. Salut oiseaux d’Odin ! vous pronostiquez la victoire de mes compatriotes et la défaite de mes ennemis ; vous planez sur le champ de bataille... cinq êtes-vous ? comme les tyrans qui font gémir ma chère patrie sous leur joug. Ah ! puissiez-vous déchirer leur chair, puisse demain être le jour où vous leur arracherez les yeux et où vous boirez le sang de leur cœur. Alors les vrais enfans de la patrie, se réjouiront de ce que ces traîtres reçoivent enfin la récompense qu’ils ont méritée.
  2. L’amour ne se laisse pas commander et encore moins l’amour pour un Saxon. Je préférerais prendre le moindre métayer du Dannemarck que le plus grand prince étranger ; avec le premier, je serais encore reine danoise, et avec l’autre je serais esclave.