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cours à quelques Lapons ils seraient fort ëtonnés de s’entendre parler de la sorte, et tout le dialogue, qui est assez long et dont ce passage est vers le milieu, est également chaud et brûlant.

M. Suhm a cru pouvoir mettre dans la bouche de deux amans Lapons, des expressions dont Ovide se sert assez souvent ; mais les passions des habitans de la fertile et brûlante Italie, sont aunes choses que celles des Lapons ; qui d'ailleurs vivans tous ensemble dans la même hutte ne peuvent guères avoir des sentimens si raffinés et si chauds.

Dans un autre endroit, la princesse Gyrilhe de Dannemarck, chassée par des usurpateurs Saxons, qui avaient envahi son pays, s’écrie en voyant passer des corbeaux sur la ville de Lund. — Hil være eder j Odin’s fugle ? j bebuder landsmand’s seier, og fiender's undergang ; j fryde eder over val-pladsen ; fem ere j, ligesom de tyraner, der rase i mit kiere fœderneland's involve. Ah ! at j allerede Sönderflede deres kiöd ! gid morgen vœre den dag, da j udhugge deres öine og drilike deres blod ! da


haleine, que tes lèvres se collent sur mes lèvres !...

Ah ! que ne suis-je à toi ! ton image est

dans mon âme et dans mon cœur, que je ne pense plus à moi, et que je vis toute dans toi.