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lui qui les a fondés : il avait aussi énoncé le désir d’encourager les manufactures et sa mort l’a prévenu.

Celles de ce pays deviendraient bientôt très-florissantes, si le gouvernement s’en occupait sérieusement. Les secours accordés de cette manière, sont loin de ruiner un état ; la fabrique des toiles enrichit l’Irlande, pourquoi ne ferait-elle pas le même effet en Suède ? La blancheur seule y manque, et cet article, qui vraiment est très-frivole, les détériore à un point singulier. Les juifs et autres, qui en connaissent la bonté, viennent les acheter à bas prix, les transportent en Hollande, d’où après avoir été apprêtées à la manière hollandaise, elles sont vendues en Europe comme du crû de ce pays. Les machines seules pour les blanchir manquent ; mais ce n’est pas là l’affaire du paysan. Il faut que des gens riches et entreprenans s’adonnent a cette seule partie, et on ne peut pas espérer d’en trouver parmi les petits bourgeois de ces petites villes. Si cependant ils savaient, que plusieurs négocians ont fait en Irlande des fortunes rapides de cette manière, et qu’il n’est pas rare d'en voir gagner 50,000 livres sterling dans un an ou deux, peut-être cela pourrait-il les encourager.

Il y a des eaux minérales dans cette ville qui