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d’Archangel, fut accueillie dans ces parages d’une tempête horrible. Un vaisseau de 74 canons surtout fut entièrement démâté ; il voguait au gré du vent au milieu de la mer ; quelques pêcheurs l’ayant rencontré, le prirent à remorque et l’amenèrent au port, où il se tróuva en présence de l’escadre hollandaise.

C’èst de cette ville que le savant Pontoppidan était évêque. On doit sans doute regretter que sa crédulité l’ait porté à rapporter un peu légèrement des faits très-apocryphes. En Norvège même, on rit de ses histoires de craken, de serpent de 600 pieds de long, et des hommes de mer. Après tout, ce ne sont que des taches légères, qui ne diminuent que bien peu le mérite de ses travaux.

La réflexion de Pontoppidan cependant, au sujet de l’homme de mer, me semble très-juste. On a trouvé dans la mer, dit-il, des animaux avec la ressemblance du cheval, de la vache, du chien, du lion, etc. etc. pourquoi n’y en aurai !-il pas ayant la ressemblance de l’homme ? » Jusqu’à-présent cependänt, On n’a pas encore trouvé dans la mer aucun animal avec cette ressemblance ; les récits qu’on en donne, sont reconnus pour être fabuleux.

Quelques capitaines de vaisseaux qui s’étaient