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semble guères aux habitans des environs de Drontheim ou de Christiania.

Quoique Bergen ait été détruit quinze fois par des incendies, et que les bois soient tout-à-fait consommés sur toute la côte, et assez loin dans l’intérieur des terres, les habitans s’obstinent toujours à bâtir leurs maisons en bois. Les pierres cependant ne sont pas rares dans le pays. Pour sauver une partie des frais, on coupe en trois, les sapins déjà trop minces ; on supporte des deux côtés cette légère cloison par des soliveaux fixés ensemble, de sorte que ce sont bien réellement des maisons de planches, d’a-peu-près trois pouces d’épaisseur. Il arrive parfois à la maison de s’écrouler dans la bâtisse ; on répare alors le dommage et on la rebâtit de la même manière, qui après tout n’est pas mauvaise et est assez solide quand le corps-de-logis est achevé. D’ailleurs, comme disent les habitans, c’est toujours assez bon jusqu’au nouveau général ild brand (incendie), sur lequel ils comptent tous les trente ou quarante ans et même plus souvent.

Depuis la conquête d’Harald-Haarfager, les roi ont souvent fait leur séjour à Bergen, jusqu’a la réunion de la Norvège au Dannemarck. Ils y avaient un palais assez vaste dans la forteresse, il sert à présent de logement au général.