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défendu ces jeux barbares, au grand regret des gens du comptoir.

Toute personne affiliée à l'association ne pouvait point se marier ; à présent encore les possesseurs des premiers emplois, sont obligés de se soumettre à cette loi.

Je fus visiter ce quartier. Toutes les maisons sont à-peu-près bâties sur le même plan et chacune d’elles a sa cour. Tout y est arrangé comme sur un vaisseau : les gens même sont logés dans de petits trous assez semblables aux lits des cabanes des vaisseaux, et l’odeur de morue salée, du grenier à la cave, infecte tout l'édifice. Quoiqu'à-présent il y ait fort peu d’Allemands, les prières sont cependant toujours récitées matin et soir dans leur langue, à la grande édification de la communauté, presque toute composée de Norvégiens, qui n'y entendent pas un mot.

Les précautions contre le feu sont nombreuses et bien entendues. Chaque maison a une échelle, une pompe et tous les instrumens nécessaires en cas d'incendie. Les chiens ne sont plus si redoutables, et ne doivent faire la garde que dans l’intérieur des maisons ; mais les bourgeois pourtant, n’aiment pas se promener la nuit sur ce quai. Les négocians de la ville possèdent a-présent tout le comptoir. Vis-à-vis des maisons, et