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ou sur un grand chemin ; les chefs et les rois étaient les seuls enterrés de cette manière.

Je gagnai enfin Sundswall. Cette ville est, dit-on, assez riche ; elle ne me sembla pas, à beaucoup près, si bien qu’Huddickswall. D’ici, il y a une grande route jusqu’à Frözon, pour aller en Norvège ; mais je n’aime pas les grandes routes : depuis trop long-temps je m’y trouve, et si le lecteur en est aussi ennuyé que moi, il serait bon que nous pussions tous les deux en sortir.

En entrant dans cette province, (le Medelpad) il semble qu’on quitte les bois : le pays paraît meilleur et est mieux cultivé. Les églises en général sont presque toutes nouvellement bâties, et à-peu-près sur le même plan, qui est assez élégant et très-convenable.

Trois rivières se jettent dans la baye de Sundswall. La plus grande est le Lindhal-Elfen, dont l’eau est toujours bourbeuse ; elle charie des arbres et des terres, depuis l’ouverture que les paysans ont faite près la cascade de Fors, dont je parlerai après. Ces débris ont déjà formé, à l’embouchure de la rivière, plusieurs petites îles, point encore habitées. Celle d’Alnö, située a l’entrée de la baye de Sun-Iswall, est très-considérable et très-fertile ; on y compte près de cinq cents habitans. Après