Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/146

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Romanesques qui devaient leur arriver en changeant de chevaux, aussi bien que du nombre de clochers et de lanternes qui ornent la capitale de Suède.

L'ingratitude, Mon cher lecteur benin et bénévole, est le plus grand des vices ; donc sans être le plus vicieux des hommes, tu ne saurais te dispenser d’avoir beaucoup de reconnaissance pour l’abondante moisson d’instructions admirables, que ces dix ou douze ouvrages sur un sujet aussi intéressant pour l’humanité, va donner au monde. Si la guerre du continent dure encore quelque temps, il y a lieu de croire que chaque année sera au moins aussi fertile, et que nos neveux ne trouveront guères à glaner dans cette carrière après quelques centaines d’écrits si scientifiques. Mais, que dis-je ? c’est un sujet inépuisable et chaque année peut fournir à la presse des in folio sublimes, qui sans doute passeront à la dernière postérité, pour l’étonner sur la vigueur et la fécondité du génie de notre siècle éclairé.

Quelle gloire ne rejaillira pas sur mon nom, lorsqu’il sera un jour uni à ceux de ces hommes illustres et ingénieux qui, bravant les dangers et les fatigues inouïes d’un voyage en carrosse à quatre bonnes roues, sur un chemin uni,