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beaucoup plus grand prix, qu’à toutes leurs autres curiosités ; La guerre du continent ne permettant pas de voyager avec sûreté dans la plupart de états de l’Europe, les oisifs ont été forcés de tourner leurs pas, devers ces contrées lointaines. Le nombre qui y a paru dans l'été de 1799, surpasse de beaucoup celui qui y venait ordinairement dans l’espace de vingt ans. Il était venu cette année à Drontheim, un républicain de l’institut national, accompagné d’un Anglais et d’un Américain. Ces trois personnes formaient une association, assez extraordinaire dans les circonstances politiques de ce temps.

Or pour parler comme certains savans d’Upsal et de Copenhague, Mon cher lecteur benin et bénévole[1], tu sauras que toutes ces personnes avaient ainsi que moi, le louable dessein de faire part au public de leurs hautes entreprises. Que de plus je savais, à n’en pouvoir douter, que plusieurs autres savans, entre autres un Français, un Allemand, deux Italiens, un Anglais, un Suédois, un Danois et, si je ne me trompe, deux Russes, avaient aussi quitté leurs foyers pour s'instruire à la minute, des événemens Pittoresques

  1. Voyez les benigne et benevolens de Torfæus, Göranson, Shönning, Jean Ihre etc.