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ont d’ailleurs aussi apporté leurs principes, qui ont fait des progrès, guères moins rapides que les maladies qu’ils y ont laissées. Celles-ci ont infecté les basses classes d’une manière étonnante. Cet article est d’autant plus fâcheux qu’il n’y a point de médecins dans les campagnes, et que les paysans ne se plaignent de ces maux secrets, que lorsqu’ils tombent en pourriture, et que l’art ne peut plus rien pour eux. Il serait à-propos de veiller à cela et de prendre des précautions, pour que le mal ne fasse pas plus de progrès.

Dans ces dernières années, le gouvernement voulant arrêter les procédures, auxquelles ces Normœnds, n’étaient guères moins sujets, que leurs chers descendans en France, a créé deux tribunaux de conciliation dans chaque ville, où il faut passer avant de plaider. Ils sont composés d’habitans. Si l’affaire ne peut s’arranger à l'amiable devant ces tribunaux, les parties peuvent avoir leur recours aux loix. C’est un coup fâcheux pour les avocats et pour les procureurs ; il serait a désirer qu’on suivit cette méthode dans tous les pays de l’Europe.

La ville de Drontheim a des fortifications régulières, sur le cou de la péninsule dans laquelle elle est située. Le reste, cerné par la rivière, n’est qu’un simple rempart : il y a d’ailleurs plu-