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1798, trente à quarante milles au nord de Drontheim. Les paysans effrayés, s’enfuirent à l'approche des gens de l’équipage qui était composé de 200 hommes. Ils furent obligés de forcer les portes et de tuer les bestiaux pour se nourrir. Les paysans se rassemblaient et se préparaient à les écharper, lorsqu’un courrier qu’on avait envoyé au général, revint avec des ordres de leur fournir des guides, les choses nécessaires au voyage, et de les faire venir à Drontheim, où on eut pour eux tous les égards que l’humanité et leur situation demandaient.

Un étranger est d’abord surpris de ne voir sur la table, dans les grands dîners que des fleurs et des fruits : les plats viennent les uns après les autres, il est vrai que cela a l'avantage de les tenir chauds, mais cela fait durer le diner bien long-temps. À la fin du repas, il est d’usage, que la personne la plus marquante de la compagnie, salue le maître de la maison ; c’est le signal qu’on attend pour se lever ; quand il y a un étranger, on attend qu’il le donne.

On chante souvent à table, et le fameux air national for Norge, kempers födesland, vi denne skaal udtommers[1] n’est pas oublié. Cet air

  1. Pour la Norvège, terre natale des héros, nous buvons cette santé.