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l’imaginerait. Je puis assurer y avoir mangé en septembre, de fort belles cerises et même des poires et des pommes, qui cependant étaient venues en plein vent, dans les jardins. On voit aussi fréquemment dans les cours ou jardins, des chênes assez beaux, qu’on ne trouve plus en Suède, au delà de l’Uplande, près de quatre degrés plus au Sud.

Depuis une vingtaine d’années, la culture des terres s’est beaucoup améliorée dans ce pays. Le général Van-kraagh a commencé, et son exemple a été suivi par quelques autres propriétaires. Le général fit venir d’abord vingt-quatre tonneaux de pommes de terre, qu’il distribua pour rien aux paysans ; on en recueille à présent plus de cent milles par an.

Le principal commerce consiste dans l’exportation des bois, du poisson sec du Nord et du cuivre de la mine de Röraas. Mais tous les objets de luxe sont importés de l’étranger. On envoie des vaisseaux chercher du sel à S. Martin dans l’île de Rhé, pour la salaison du poisson et on en rapporte des vins de Bordeaux et des eaux de vie. Les planches que l’on envoie en France sont les plus mauvaises, le rebut des magasins ; les négocians prétendent qu’on n’achèterait pas les bonnes. On n’envoie au contraire en Angleterre,