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provinces du même Royaume. La lecture donne un peu plus de peine, mais au bout de quinze jours on est au fait : la manière de rendre la besogne facile, est de prononcer haut chaque mot, on voit de cette manière quel est celui qui y correspond dans l’autre langue, et on se trompe bien rarement.

Shönning, dont la chronique des rois de Norvège m’a été utile pour connaître l’histoire du pays, et pour me faire passer une malheureuse insomnie qui me tourmentait, a aussi publié un voyage dans les paroisses aux environs de Drontheim, qui ne me paraît pas moins utile. L’étranger est d’abord étonné de lui voir répéter deux à trois fois que le roi lui a donné 500 rixdales à ce sujet, parce que cela a l’air d’en demander d’autres. Mais c’est précisément suivant les usages du pays. Quand on a dîné chez quelqu’un en Norvège, on lui prend la main après le dîner et on lui dit tak for mad (grand merci pour la nourriture). C'est là l’épitre dédicatoire : lorsqu’on rencontre son amphitryon dans la rue le lendemain du régal, on lui dit Tak for i gaar (grand merci pour hier) voila la préface ; ensuite quand Shünning commence son ouvrage par ces mots, Efter at hans Majestät kongen havde alterrnaadigste skiennet mig 500 rixdales til en Reise