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Alexandre d’Écosse, par lequel celui-ci consentit à payer la somme de 1000 marcs en dédommagement des îles que le roi de Norvège lui céda entièrement.

L’histoire après ceci ne parle plus que de batailles sanglantes entre les différens partis dans l’intérieur du pays. Chacun d’eux adoptait un roi, qui souvent n’était qu’un aventurier, et sous son nom on exterminait et saccageait tout.

Plusieurs légats des papes sont venus à Nidaros (Drontheim) dès le onzième siècle, et y ont établi la cérémonie de couronner les rois, comme cela se pratiquait dans les autres états de l’Europe. Quoique ces peuples furent long-temps à embrasser le christianisme, ils adoptèrent cependant avec une promptitude singulière toutes les formes superstitieuses usitées dans ce siècle. L’épreuve du fer ardent fut souvent faite, pour connaître la vérité ; on l’employa sur-tout fréquemment dans le cas où un aventurier, arrivant des îles ou du Dannernark, se disait fils de quelque roi de Norvège.

Magnus-Smeck (le leurre), troisième successeur de Magnus-Barfod, hérita de la Suède ; mais les Suédois s’étant révoltés, donnèrent la couronne à Albreckt duc de Mecklenbourg. Celui-ci soutint de longues guerres contre Magnus-Smeck