Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 2e part, 1801.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tité ; il se forme seul à la surface. La vase surtout qu’on en avait tirée, en était très-chargée et avait un goût très-fort.

Je me déterminai enfin à parcourir les côtes, pour rejoindre la vallée de l’Ôngerman, qui devait me mener en Norvège. Les Russes dans leur seconde expédition en 1721, pillèrent et saccagèrent presque toutes les paroisses de la côte ; le 18 mai ils s’arrêtèrent à Hamrôngema, et l’on voit sur l’autel de l’église une inscription qui rappelle leurs dévastations.

Je ne me serais pas attendu à voir un aussi beau lieu au-delà de Gefie, que la forge et la belle maison de Wifors, appartenons à M. Schinkel. Il était onzè heures et demie du soir, lorsque j’y suis arrivé ; la fraîcheur et le demi-jour charmans étaient trop tentans pour ne pas en profiter, en me promenant par-tour.

Je traversai, aussitôt après, les déserts et les bois qui séparent le Gestrickland de l’Helsingland, et le lendemain je fus visiter la manufacture de toile de M. Gaverberg. Elle occupe 50 métiers ; c’est de-là, que la cour tire son linge de table. Il vient aussi d’établir une papeterie au dégorgement d'un lac.

D’une vallée à l’autre, on voyage toujours dans des bois déserts ; mais aussitôt qu’on