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d’autres saints, car on y voit encore dix-huit niches. Il y reste bien encore trois ou quatre statues, mais elles ne sont nullement dorées et fort ordinaires. La forme du portail, telle qu’elle paraît à-présent, ne paraît pas avoir jamais été d’un grand goût.

Le feu du ciel est tombé trois fois dessus l’église avant la réformation. Torfœus prétend que c’est à cause des impiétés qu’y commettaient les papistes. Quoi qu’il en soit, le réformateur Otto-Stigius l’a depuis pillée avec une dévotion particulière : il a enlevé jusqu’aux cloches et brûlé tout ce qu’il ne pouvait emporter, avec les livres de la bibliothèque du chapitre, dont il avait fait un tas sur la place. Des deux vaisseaux chargés des dépouilles, l’un fit naufrage-près d’Agdanasia, à l’entrée du bras de mer, et l’autre fut pris par des corsaires Hollandais.

Les persécutions du roi Swend-Knudtson ne tardèrent pas à faire revenir les habitans de la Norvège sur le compte du roi St. Oluf. Un des fils de ce dernier qui avait un royaume en Angleterre, vint avec une flotte pour reprendre son héritage, mais il fut battu et tué. L’année d’après, grand nombre de Norvégiens, conduits par Sigwald, passèrent en Suède et de-là dans le royaume de Garda, ou ils offrirent leurs services