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temps. Les pays voisins au contraire au sud et à l’est, de l’autre côté des montagnes avaient eu des pluies continuelles.

Je fus reçu dans cette ville avec la plus grande attention par le général Von Kraagh, dont la loyauté et la politesse, sont bien appréciées des étrangers qui ont visité ces climats lointains et des habitans. Sa maison de campagne est située près d’une des plus grandes cascades de ces pays, la cascade de leerfoss ; elle a près de quatre-vingt pieds perpendiculaires, et une masse d’eau très-considérable. On a profité du courant pour y établir des moulins à scie. Le saumon s’arrête à une autre cascade en dessous, où l’eau tombe de cinquante pieds, et où on en prend beaucoup. La planche de ces deux cascades a été gravée aux frais du général et les estampes en sont assez nombreuses. La vue d’une d’elles, en dira plus que la plus brillante description. D’un côté de la maison, on a la vue de la ville, de la rade et des pays cultivés qui l'entourent : de l’autre côté les hautes montagnes de l’intérieur de la Norvège bornent l’horizon. — La description des points de vue n’est pas autrement mon objet ; il est temps de revenir aux hommes qui habitent ce pays.

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