Page:Latocnaye - Promenade d un francais en suede et en norvege, 1e part, 1801.djvu/77

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

beaucoup plus cassant, on l’a trouvé plus convenable pour les ustensiles domestiques, qu’on y fabrique en grande quantité ; les Écossais, il est vrai, prétendent aussi que leurs fers et leurs canons sont fort bons : c’eSt aux connaisseurs à en décider, mon affaire à moi, c’est de rapporter les préjugés des gens, sur ce qui les regarde.

Les forges de Finspông, au surplus, ainsi que celles de Carron-work, ne sauraient être mieux situées. Elles sont au milieu des bois, près des mines de fer, à une cascade très-longue, qui sert de dégorgement à un lac, et se jette dans un plus grand, qui va rejoindre la rivière Motala à Norköping, sans cesser d’être navigable.

Tous les arrangemens sont pris en Suède pour le temps de l'hiver ; c’est alors que les charois se font, parce qu’on peut traverser les lacs, les ma. rais et les bois, sur la neige. Dans les années précédentes à celle de 1798, le froid avait été bien moins vif, et l’on n'avait pu transporter le charbon de bois et le minerai dans la quantité ordinaire. Afin de témoigner au baron de Geer ma reconnaissance de ses bons procédés, je lui souhaitai de la glace et de la neige depuis le mois d’octobre, jusqu’ä la St. Jean : ce souhait, dans bien des pays, passerait peut être pour un compliment un peu froid..... Il n’a malheureusement que trop