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autrefois par le petit lac dont j’ai fait mention ; après en avoir fait couler les eaux par l’ouverture des écluses, on a trouvé dans son fonds plusieurs ancres, et même quelques bijoux.

Les droits que l'on doit percevoir sur les bateaux, pour le passage des écluses seront du même tarif que ceux qui sont perçus pour le portage des marchandises au-dessus de la Cascade, mais l’avantage de ne pas les changer de bateau est d’un bien plus grand prix. Le contrat passé, entre l’association de négocians et de propriétaires, qui ont entrepris ce canal à leurs frais et le gouvernement, leur en donne la propriété perpétuelle, à la charge des frais d’entretien et de réparation.

Lorsque le canal sera achevé, l’émulation s’accroîtra sans doute, et il est à croire que l’on trouvera enfin des moyens de joindre l’autre bout du Venern avec le lac Hielmarn. Ce dernier lac communiquant, depuis Charles XI, par le canal d’Arboga, à celui de Mälarn, on pourrait alors se rendre en bateau de Gothenbourg à Stockholm, par une navigation intérieure d’à-peu-près soixante milles.

La vue de la première écluse du plan de Polheim, a vraiment quelque chose d’imposant : on peut à peine concevoir comment l’idée a pu venir de faire passer les bateaux dans un courant aussi considérable : l’eau tombe perpendiculairement