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quelques détails sur les établissemens publics de Gothenbourg : ils sont peu nombreux, mais assez bien tenus : la compagnie des Indes expédie un ou deux vaisseaux par an à la Chine, et les profits des actionnaires sont, dit on, considérables.

Les francs-maçons, dont on s’est beaucoup occupé dans ces derniers temps, et que l’on a accusés de bien des choses, dont le grand nombre sont sûrement peu fondées, forment en Suède un établissement respectable ; ceux de Gothenbourg entretiennent à leurs frais soixante orphelins, et ceux de Stockholm trois cents. Le roi lui-même est franc-maçon, les princes et les ministres le sont aussi.

La circonstance fâcheuse, qui m’avait causé quelques tracasseries à Dublin, se présenta encore à mon grand regret à Gothenbourg. Une Anglaise dédaigneuse m’avait précédé, et avait fait part au public de sa mauvaise humeur. La personne qui avait passé deux ans avant à Gothenbourg, est très-connue dans le monde littéraire par ses opinions singulières et par quelques ouvrages, qui ne sont pas sans mérite. Mde Woolstoncraft n’a pas publié un ouvrage, dans lequel elle ne se soit laissée entraîner par l’idée favorite qui l’occupait, et sur laquelle elle a publié un gros livre intitulé (the rights of woman) (les droits de la femme), dont les droits de