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ait rien qui puisse les dédommager de leur peine ; cette perpétuelle répétition de l’orateur (Speaker) all those who are of that opinion, says ayes ; all those who are against says no ; the ayes have it[1], devient bien vîte assez fastidieuse et finit par ennuyer passablement. Mais quand on a le bonheur d’assister à quelque vive discussion, sur un sujet important, entre les chefs des différens partis, oh ! alors on ne regrette pas les trois heures qu’il faut être là, avant que la séance commence.

Chaque membre du parlement avait le droit, avant cette dernière session, d’affranchir et de recevoir, franches de port, toutes les lettres qu’il lui convenait, dans l’intérieur de la Grande Bretagne. Ce droit était poussé à un tel excès, qu’il est connu, que des maisons de commerce à Londres, ont cru de leur intérêt d’avoir un bourg à leur disposition, afin de faire affranchir les lettres qu’elles écrivaient ou qu’elles recevaient.

On vient de remédier dernièrement à cet abus en défendant aux membres du parlement de recevoir ou d’envoyer plus de dix lettres par jour, ce qui fait encore un assez bon nombre.

Cet abus est d’autant plus intolérable que de cette manière, les classes mitoyennes et indigentes,

  1. Que tous ceux qui sont de cette opinion disent oui. Que tous ceux qui sont contre disent non. Les ouis l’emportent. Le Speaker est le président de la chambre des communes.