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ont paru dans la Grande Bretagne depuis un demi-siècle, étaient Écossais ; il suffira d’en nommer quelques-uns, Hume, Robertson, Thomson, Burn et Smollet. Les gens de loi d’Édimbourg forment à mon avis, la classe la plus généralement instruite et en même-temps la plus sociable. Un étranger qui aurait le désir de connaître les habitans des trois royaumes et de voir ce qu’il y a de mieux, de plus instruit et les personnes dont il peut attendre plus d’attentions, devrait tâcher de connaître de riches négocians à Londres, des avocats à Édimbourg et des lords ou des propriétaires dans leurs maisons de campagne, en Irlande.

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Puisque je suis en pays étranger et loin de l’Écosse, je puis sans crainte de fausses interprétations, rendre hommage à la vérité. De tous les peuples que j’ai connus, aucun ne m’a paru plus estimable ; l’instruction et l’industrie y sont plus communes que même en Angleterre. L’Écossais en pays étranger, loin de se moquer des coutumes comme l’Anglais, semble les regarder avec une indifférence, on pourrait dire philosophique et les adopte sans peine. C’est sans doute la première chose à faire pour plaire à un peuple, chez qui on veut s’établir : mais pourquoi les Anglais ne le font-ils pas ?