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qui ne me parut pas le moins intéressant de la fête. — Que n’aurais-je pas donné pour que le lieu de la scène eût été mon village ?.....

La distribution des cinq rues parallèles de la nouvelle ville, est une galanterie assez originale pour la famille royale ; on a aussi voulu y faire entendre l’union des deux royaumes. On a nommé celle du sud, Prince Street, en honneur du prince de Galles, celle du nord, Queen Street, en l’honneur de la reine, une des deux petites, près de celle de la reine, Thissel Street, parce que les armes de l’Écosse sont un chardon, ou du moins une ancienne devise : l’autre près celle du prince, Rose Street, parce que les roses blanches et rouges sont celles de l’Angleterre (quoique par le fait, il y ait peu de rues où l’on sente moins la Rose). Dans celle du milieu entre l’Angleterre et l’Écosse on a placé le roi, George Street, qui touche d’un bout à la reine, (Charlotte Square) et de l’autre au patron de l’Écosse, (St. Andrews Square). Derrière ce beau quartier et comme jeté de côté, on trouve le pauvre Jacques (James’s Square) où l’on ne peut arriver, qu’après avoir fait un grand tour et par une montée et sur-tout une descente très-rapide du côté de la mer. Comme on voit, les gens qui ont fait ce plan, étaient fort ingénieux.

Je fus voir un établissement qu’on ne saurait