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on se défie par la crainte du manque de poids.

C’est depuis dix ou douze ans seulement, que les villes ont entre elles ces communications aisées, qui rapprochent les distances. Celles au sud de l’Écosse ont toutes des diligences. Il serait à désirer que celles du nord jouissent du même avantage ; il est fâcheux qu’il n’y ait d’autre manière que la poste, pour arriver sur les côtes de Banff et d’Inverness.

À peine fait-il nuit en été au nord de l’Écosse ; et même à Édimbourg on aperçoit en même-temps pendant près de six semaines, le crépuscule et l’aurore.

En Angleterre la couleur commune des cheveux est blonde, la peau extrêmement blanche et sans tache. En Écosse les races semblent avoir été beaucoup plus mêlées ; les cheveux noirs sont très-communs ; la peau n’est pas généralement si blanche ; en un mot, ils semblent plutôt Français. Un Anglais est tout aussi aisé à distinguer dans les rues d’Édimbourg que dans celles de Paris. Il y a certains cantons, où les habitans ont des traits marqués ; les montagnards, par exemple, ont communément les os des joues très-élevés ; ceux du Sutherland sont particulièrement remarquables pour cela, et encore plus pour leur taille extraordinaire ; ce qui joint aux traits de leur visage, leur donne un rapport singulier avec les habitans du Jura en Franche-Comté, où il n’est