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comme ces derniers, conservés à raison de la difficulté de se faire payer par le laboureur.

La description des ruines de l’île d’Ikolmkill (dont j’ai fait mention pag. 150 de ce volume), est semblable à celle des ruines nombreuses que l’on trouve éparses en Irlande, et d’ailleurs comme on peut le voir, au chapitre sur les troubles d’Armagh vol. de l’Irlande, St. Ikolm est un Saint irlandais.

Le docteur aussi ne me semble pas avoir une idée juste de l’Ossian de M. Macpherson, en lui en attribuant entièrement l’invention. Elle ne l’est pas plus, que celle qui suppose la découverte d’un manuscrit perdu depuis long-temps. La vérité me semble être dans cette occasion, comme dans presque toutes, dans une opinion mitoyenne. Ces Bardes, Senachis et Bag-pipers, dont parle le docteur Johnson, ont depuis des siècles chanté dans les îles, dans les montagnes de l’Écosse et aussi en Irlande, les exploits des anciens héros. La langue restant constamment la même et l’occupation de ces Bardes, Senachis etc., étant héréditaire dans les familles, il s’en suit tout naturellement, que les premières choses que le père apprenne à ses enfans, sont les chants et les poëmes détachés qui ont fourni à sa subsistance et à celle de ses pères.

Quand le Barde se trouve avoir du talent lui-même, il y joint sans doute quelques pièces de sa composition. Elles doivent toujours rouler