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au presbytère, qui a décidé ce qu’il a voulu. Je n’ai pas su comment cette grave affaire s’est terminée : j’ai quitté le pays avant la conclusion.

Je me rappelle d’avoir lu, je ne sais où, qu’après avoir fait quelque chose de pareil à sa servante, un homme de Batavia, présenta son enfant au ministre calviniste pour le baptiser ; on le refusa absolument. Souhaitant donner une religion à son fils, notre homme tout simplement envoya chercher le prêtre mahométan, qui se disposait déjà à le circoncire. Le ministre calviniste étant informé du fait, accourut bien vîte et baptisa l’enfant, sans plus de discours.

Dans la religion anglicane, on a, à ce sujet la même idée que les catholiques : on ne pourrait pas se permettre de refuser le baptême à un enfant, quelle qu’eût été la conduite des parens, qui le demanderaient pour lui ; après tout ce n’est pas la faute de l’enfant, si la conduite de ses parens n’a pas été légale.

L’esprit religieux est assez en vogue en Écosse, pour avoir engagé nombre de personnes, à former le dessein d’envoyer une mission aux Grandes Indes pour y prêcher l’évangile aux Arabes, aux Gentous et aux Chinois. J’en connais même qui voulaient employer leur fortune à ce dessein, mais que les directeurs de la compagnie des Indes n’ont pas voulu y laisser passer.

La religion presbytérienne n’admet aucune