Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/251

Cette page a été validée par deux contributeurs.

them that »[1], repartit le premier. Dans le fait, il raisonnait fort juste, et Hangy a effectivement été le dernier acteur de la scène. Cela doit être ainsi, dans tout gouvernement qui veut absolument maintenir l’ordre établi. Les révolutions n’arrivent jamais que parce que le gouvernement se croit plus fort qu’il n’est, et est bien aise de profiter de l’effervescence du peuple, pour renverser les gens qui s’opposent à ses desseins. Dans ce moment, l’exemple de la France était trop récent pour qu’on pût s’y fier, et les chefs de l’insurrection ont été pendus. Si le gouvernement avait voulu machiavéliser avec eux, comme on a fait en France, ils l’eussent vraisemblablement traité comme celui de ce pays l’a été.

Ce n’est qu’à Callender, que l’on retrouve la terre constamment cultivée : le vieux château de la ville de Down, entouré de grands arbres et de belles promenades, offre un point de vue agréable. Au milieu de la rue, (comme à Linth-ligow), on voit une fontaine avec cette inscription, St. Michæl kind to strangers (St. Michel bon aux étrangers). Il est en effet very kind

  1. « Fort bien l’homme, je parirais que plus d’un, seront balancés pour cela. » — « Mais cher homme, ce n’est pas cela qu’ils veulent ; ils cherchent seulement à avoir du pain et à boire. » — « Bon, bon, Hangy leur donnera cela. » Hangy, c’est un nom de bourreau, comme qui dirait le pendeur.