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À quelque distance, au milieu des rochers, est la maison de M. Henri Dundas, un des ministres du roi. C’est par cette raison que dans les caricatures, on le représente toujours avec le philibeg et le plaid, comme un montagnard Écossais.

Il y avait dans ces environs un camp romain assez considérable ; il était parfaitement situé, pour tenir en respect les habitans de ces montagnes. Il était au débouché des vallées, dans une large plaine, à deux cents pas de Comry. Ce devait être un poste avancé de celui d’Air-doch, qui en est peu éloigné et dont j’ai déjà fait mention. On achevait alors d’en niveler les parapets pour cultiver le terrain.

Je fus visiter, sur un rocher escarpé et isolé, au bord du lac, l’endroit où était la fontaine de St. Filnan. On prétend qu’il a demeuré long-temps auprès ; on n’y voit plus à présent ni fontaine, ni apparence de demeure. Ainsi tout passe. Peut-être aussi le Saint n’a pas voulu laisser des marques de sa faveur à des hérétiques aussi endurcis que sont les presbytériens d’Écosse. Les bonnes gens cependant, par une vieille habitude y viennent encore dire des prières, le jour de sa fête.

J’aurais bien désiré aller voir le lac Tay, que l’on dit le plus beau de l’Écosse ; mais ses approches de ce côté, sont bien difficiles à travers