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et qui même y avait des parens ; il était accompagné d’un soldat du même régiment. Nous passames d’abord par un pays...... quel pays, bon Dieu ! et par des montagnes que l’on appelle avec juste raison, l’escalier du Diable ; nous traversames un bras de mer que l’on appelle Loch Leven ; de hautes montagnes couvertes de verdure ou de bois, l’entourent de toutes parts, l’œil se perd au loin sur les eaux, et se repose agréablement sur quelques endroits de ses bords, que la culture a rendus profitables.

Après avoir été obligés de traverser plusieurs ruisseaux ayant de l’eau jusqu’à la ceinture, et de plus une pluie perpétuelle ; nous fumes nous présenter au fond de la vallée, chez Mr. Macdonald of Achtrieton, dont l’hospitalité nous dédommagea de notre peine. J’ai peu vu de situation aussi extraordinaire que celle de cette maison, qui est au fond d’une vallée assez étroite, entourée de rochers perpendiculaires et très-élevés ; elle semble être comme un hospice pour passer dans un autre monde, car l’on croit réellement être à la fin de celui-ci.

Notre hôte nous conduisit, près d’un quart de mille, par un sentier étroit, le long d’un torrent ; il nous montra de loin un pont tremblant, formé de quelques pièces de bois, qui le traversent et nous souhaita un bon voyage. Mettant avec précaution, un pied l’un devant l’autre, nous