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murailles est peu élevé ; toutes les pierres ou briques, en sont jointes par une matière vitrifiée, qui en fait une masse aussi dure que le roc vif.

On aperçoit dans l’intérieur de l’enceinte quelques enfoncemens, que l’on pourrait croire avoir été des puits ou des caves. Elle est entourée d’un fossé de douze à quinze pieds de large, et dont la muraille extérieure est aussi de pierres jointes ensemble par une matière pareille, et en partie vitrifiées elles-mêmes. Je ne puis guères concevoir quels moyens on a employés pour les mettre dans cet état.

J’ai vu en Écosse différens traités sur ces espèces de fortifications. Mais comme ils ne sont appuyés sur aucuns faits, pas même sur une tradition quelconque, (car les habitans n’en ont aucune). J’ai trouvé que, quoique les explications qu’on tâchait d’en donner fussent assez ingénieuses, elles étaient cependant loin d’être satisfaisantes. C’est ce qui m’a engagé à dire ce que la chose paraît, sans faire de réflexions. J’ajouterai seulement, qu’il est extraordinaire, qu’on ne se soit pas avisé de faire des fouilles dans l’enceinte de ces places : elles donneraient sans doute des lumières sur leur formation.

Du sommet de Craig Phaëdrick, on a une vue très-étendue sur le pays fertile de l’est, et sur les bruyères de l’ouest ; l’on remarque au fond du bras de mer d’Inverness, l’emplacement