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une douzaine de diamans écossais, montés sur des épingles d’or, et après avoir dit que c’était une production du pays, il me demanda lequel je trouvais le plus joli ? Je lui en indiquai un. Effectivement, ajouta-t-il, il est bien plus brillant que les autres ; quelque temps après, il me l’offrit en disant, qu’il servirait à me rappeler les montagnes d’Écosse. Il serait difficile de trouver une manière plus délicate de faire un présent, et d’obliger un étranger. Rien n’est plus semblable à la topaze, et il coupe le verre comme le diamant ; il y en a de différentes couleurs ; j’en ai vu de noirs, jaunes, verts, et d’autres aussi purs que le christal.

Je fus voir dans le voisinage une montagne, appelée Craig Phaëdrick, au sommet de laquelle il y a les restes d’une fortification dont les murailles ont été vitrifiées par le feu ; il y en a plusieurs dans ce pays. On pense que ces places peuvent avoir servi de forteresse ou de temple aux Druides. Quelques personnes aussi prétendent que ce sont des vestiges de volcans éteints. Leur forme ne semble nullement se prêter à cette idée.

L’enceinte est un long oval, dans lequel il pousse de bonne herbe, tandis que le reste de la montagne est couvert de bruyère ; il y a deux entrées, l’une à l’est et l’autre à l’ouest : cette dernière particulièrement est plus remarquable. On y arrive par un chemin taillé dans le roc, à la hauteur de dix à douze pieds. Ce qui reste des