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tués : aucune n’a été si décisive ; depuis ce moment, il ne s’est fait aucun mouvement en faveur des Stwarts, et la maison de Brunswick a été paisiblement assise sur le trône ; on a remarqué que le duc de Cumberland, gagna cette bataille le jour de son anniversaire, et que ce fut la seule qu’il n’ait pas perdue.

Les vainqueurs ont souillé leur victoire par des cruautés inutiles, tant sur les vaincus, que sur ceux qui étaient soupçonnés d’être de leur parti. Ils ont détruit leurs possessions et brûlé leurs maisons ; un grand nombre des partisans de la maison de Stwart, eut ses biens confisqués. Dernièrement, le gouvernement par une politique humaine et très-sage, s’est fait des amis fidèles, en faisant rentrer dans leurs propriétés, les descendans de ceux qui s’étaient trouvés mêlés dans cette affaire.

Durant les troubles de cette invasion, une dame du pays empêcha son mari d’y prendre part, d’une manière très-singulière. Le mari était partisan de la maison de Stwart, et il avait annoncé l’intention de rejoindre le lendemain, le dernier prince de cette maison qui ait paru dans la Grande Bretagne. Après avoir épuisé toute sa rhétorique pour l’en dissuader, sa femme à la fin lui demanda pour toute grâce, de déjeûner avec elle avant de partir : l’autre ne crut pas pouvoir lui refuser cette légère faveur. Il était botté, prêt à partir, son