Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/202

Cette page a été validée par deux contributeurs.


MER DE L’OUEST.


Les montagnes d’Écosse.


À quelque distance de Banff, on se trouve sur les possessions du duc de Gordon, dont l’extrême attention, à améliorer son immense domaine ne saurait être trop louée ; de toutes parts on ne voit que bois plantés, terres nouvellement défrichées, lacs desséchés, et mis en valeur : les ponts manquent cependant sur plusieurs petites rivières, où le voyageur à pied se trouve très-embarrassé et est obligé d’attendre que quelqu’un à cheval se présente, et veuille bien le transporter à l’autre bord sur la croupe de sa monture, du moins c’est ainsi qu’il me fallut faire, pour éviter de faire un long circuit.

Au risque d’être emporté par le courant, les voyageurs sont obligés de traverser dans un bateau le Spey, torrent très-rapide près de Fochabers. Comme la rivière est peu large, et le courant très-rapide, il serait convenable de faire usage d’un bac, tel que ceux dont on se sert sur le Rhône. Rien ne peut être plus simple et plus sûr. Une longue corde traverse la rivière solidement attachée à deux piliers ou deux chênes