Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/189

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’autre côté, sur une pierre moins grande, le voyageur est aussi informé, que le roi a fait les frais de cinq cents livres sterlings pour achever de compléter l’ouvrage. Après avoir remercié tous ces messieurs, comme je le devais et comme ils semblaient l’attendre, faisant même une profonde révérence à la pierre du roi, quoique son cadeau me semblât bien mince en comparaison des six milles et quelques cents livres sterlings, écrits de l’autre côté. Je passai sûrement dessus, comme on m’exhortait à le faire, et ne pus m’empêcher de penser à l’épigramme de Piron, qui, à Beaune, sur une inscription pareille, après ces mots, ce pont a été bâti, etc., ajouta ici, et couvrit la seconde ligne de plâtre ; de sorte que le voyageur étonné, apprenait avec surprise, que le pont sur lequel il passait, avait été fait dans l’endroit même.

Je traversai une dixaine de milles d’un pays qui me parut bien cultivé, quoique un peu nud ; je m’arrêtai à une cascade près du bord de la mer, dont on a rendu les approches très-agréables par des allées coupées dans un petit bois, qui la couvre presqu’entièrement, et bientôt j’arrivai à Benholm, où je reçus l’accueil le plus flatteur. C’est toujours avec reconnaissance, que je me rappelle les bontés et l’intérêt que Mr. et M.de Robertson Scot, m’ont témoigné.

Brechin est une petite ville, neuf milles à l’ouest