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montagnes, que pour bien voir il faut regarder au soleil levant.

Chemin faisant, je vis le camp romain d’Airdoch, qui est aussi bien conservé, que s’il eût été fait depuis quelques années ; c’est un grand quarré, couvert par un rempart, et par cinq lignes élevées au-dessus du terrain, séparées les unes des autres par un petit fossé de cinq ou six pieds de large ; il avait quatre entrées, dont deux ont été détruites, les deux restantes sont au nord et à l’est : il est situé à treize milles au nord de Stirling. J’en ai vu plusieurs autres plus petits, et moins réguliers au nord de celui d’Airdoch, et qui semblent avoir été comme les avancées du corps d’armée.

Ce pays éprouve depuis douze à quinze ans, un phénomène remarquable ; il ne se passe pas de mois qu’il ne ressente les secousses (peu violentes à la vérité) d’un tremblement de terre accompagné d’un bruit souterrain : on a souvent cherché à en donner la raison, et l’on n’a pu jusques à présent y réussir. Il n’existe aucune eau chaude, qui pût donner à entendre l’existence d’un feu intérieur ; je n’ai pas entendu dire, qu’on y ait découvert de traces de volcan éteint, et ces secousses sont si particulières, à ce coin de terre, que jamais le pays voisin ne s’en ressent. Quelques personnes croient, qu’elles sont occasionnées par des vents souterrains, qui cherchent à s’échapper, d’autres, par des eaux