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pied très-libéral ; les souscriptions sont de dix guinées par an. Elles donnent le droit d’y envoyer et d’y avoir toujours un pauvre malade. Ce serait, je crois, bien fait d’avoir à l’hôpital quelques chambres plus propres et séparées du commun, pour la réception des étrangers que le commerce attire dans cette ville ; en payant une modique somme par jour, ils pourraient espérer d’y trouver les secours que leur situation isolée, et souvent leurs moyens, ne leur permettraient pas d’avoir dans un logement privé.

Il y a à Glasgow une université : on en compte quatre en Écosse, tandis que dans l’Angleterre il n’y en a que deux, beaucoup plus considérables, il est vrai.

À-peu-près six cents abonnés, à une guinée par an, entretiennent le superbe café de la Tontine ; l’étranger peut y venir lire les papiers publics, sans craindre d’être tourmenté par les garçons, comme presque par toute la Grande Bretagne ; il n’y a que les habitans de la ville, non abonnés, qui n’ayent pas le droit d’y aller.

Les maisons dans les nouvelles rues sont élégamment bâties en pierres de taille et séparées les unes des autres ; ce qui les met à l’abri du feu et ne détruit nullement la beauté de la rue. La ville est située comme Bath, au pied d’une colline, qui la défend des vents du nord, qu’il lui serait peut-être plus avantageux d’avoir, car