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C’est un vieux et vaste bâtiment, sans aucune décoration extérieure, même gothique. On l’a divisé par compartimens ; la nef et le chœur servent de cimetière, quoique l’église soit située au milieu d’un assez vaste, pour enterrer tout Glasgow. Elle fut préservée à la réformation par quelques gens sages, qui empêchèrent la populace de la détruire. Par tout le pays, des fanatiques furieux brûlaient, saccageaient tout ce qui avait rapport à l’ancien culte, prétendant « qu’après avoir coupé le tronc, il fallait abattre les branches ; » propos que j’ai moi-même encore entendu tenir plus d’une fois en Écosse. Les gens modérés, qui empêchèrent la populace de brûler la cathédrale de Glasgow, ne purent y parvenir qu’en l’assurant qu’aussitôt que la nouvelle église serait achevée, on y mettrait le feu en grande cérémonie : dans l’intervalle les esprits se calmèrent.

On voit auprès un bel hôpital nouvellement bâti : je pense qu’il a été élevé par l’architecte qui a construit la nouvelle bourse, le bâtiment des registres à Édimbourg, aussi bien que le nouveau collége, et la grande place (Charlotte Square), que l’on bâtit au bout de la ville neuve. Le centre et les ailes de ces bâtimens, sont chargés de décorations, et les intermédiaires semblent un peu trop nues.

L’infirmerie de Glasgow est établie sur un