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des sciences. — La mort unissait dans cette île, les ennemis les plus irréconciliables. Les rois d’Irlande, des Calédoniens, des Pictes et même de Norvège et du Dannemarck, demandaient à y être enterrés, et se faisaient un devoir de la maintenir en paix. On n’y voit plus à présent que des ruines, tristes débris qui prouvent ce qu’elle fut autrefois.

Staffa est un rocher de basalte au milieu de la mer, la nature y a déployé son pouvoir en architecture, et y a bâti des palais immenses supportés par des colonnes sans nombre, et de la plus grande élévation.

Greenouck, à l’embouchure de la Clyde est le port le plus considérable de l’Écosse, les vaisseaux se rendent de là immédiatement en Amérique, mais il faut qu’ils fassent un tour considérable, avant d’être en pleine mer. On a proposé de couper le Mull of Cantyre[1], qui n’a guères que cinq milles de large, afin d’éviter aux vaisseaux un voyage long et dangereux.

Un certain roi Norvégien, (Magnus) qui s’était emparé de la plupart des îles, stipula dans un traité avec le roi d’Écosse, que tous les pays, dont on pourrait faire le tour en bateau lui appartiendraient. Il se fit transporter dans une barque, d’un côté à l’autre de cet isthme, et s’acquit

  1. Mull, en écossais, veut dire un cap et un isthme.