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du Forth, qui commence au pied, et se prolonge à perte de vue.

On est souvent emporté par le désir de connaitre au loin, et on néglige les merveilles que l’on voit tous les jours. La personne à qui appartient cette montagne, voyageait en Italie, et se trouvant dans la compagnie de quelques étrangers, parlait de la beauté de quelques points de vue en Allemagne et ailleurs. Un d’eux dit alors, la vue qui m’a le plus frappé, c’est du sommet d’une montagne en Écosse, que l’on appelle Domaheit, et il s’étendit avec plaisir sur sa beauté. Notre voyageur qui avait eu mille fois occasion de la voir, n’était cependant jamais monté dessus : il se garda bien alors de se faire connaître, mais la première chose qu’il fit après son retour, fut de monter au sommet de Domaheit.

Les montagnes adjacentes sont remplies de veines de cuivre : il n’y a cependant qu’une seule mine ouverte et depuis très-peu de temps. À quelque distance du pont du Diable, on trouva, du temps de Charles II, un massif d’argent qui produisit, à ce qu’on m’a dit, près de cinquante mille livres sterlings, (un million tournois) : mais ce n’était, que ce que les minéralogistes appellent un nid d’argent, il n’y avait point de veine.

Cette partie du pays est cultivée dans la plus grande perfection. Pour encourager l’émulation parmi les laboureurs, les propriétaires ont tous