Page:Latocnaye - Promenade d un Francais dans la Grande Bretagne - 2e edition, Fauche, 1801.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la guerre). On trouve dans le parc, de vieux chênes qui donnent à connaître ce que devait être l’Écosse avant la destruction des bois, qui avaient pourtant quelques inconvéniens, comme d’être habités par des ours et par des loups ; le dernier fut tué il y a plus de cinquante ans, mais je crois que cela valait encore mieux que la tourbe qui a remplacé les forêts.

À deux milles d’Alloa, on voit Clackmannan, qui donne son nom au comté ; du sommet de la tour du vieux château, qui appartint à Robert de Bruce, on a un coup-d’œil magnifique, tant sur la campagne que sur l’immense bassin du Forth ; ces trois points de vue, de Stirling, d’Abbey Craig, et de Clackmannan, qui même n’en font presque qu’un, puisque c’est le même pays, peuvent être comptés parmi les plus beaux de l’Europe.

Traversant un pays couvert de mines de charbon, et bientôt une vallée assez fertile, je m’arrêtai au vieux château Campbell, et un peu plus loin au moulin et au pont du Diable. Il y a là une chûte d’eau assez considérable qui fait un bruit semblable à celui d’un moulin au milieu des rochers, on a bâti un pont dessus. Je suivis la chaîne des montagnes qui s’élèvent tout-à-coup. et m’arrêtai au sommet de Domaheit, dont l’élévation peut être de mille pieds au-dessus du niveau de la mer ; elle domine la plaine